Qu'est-ce qu'un kettlebell ?
Le kettlebell, ou girya (en russe: гиря), est un poids en fonte ou en acier ayant la forme d'un boulet de canon, doté d'une poignée et d'un fond plat.
Le kettlebell traditionnel Russe pèse 1 pound, le pound est une unité de masse égale à 40 "Funt" (фунт, livres de Russie ) soit 16,38 kg ou 36,11 livres, cette unité de mesure a été abolie par l'URSS en 1924, en effet le kettlebell est à l'origine utilisé sur les foires et les marchés dès le 12ème siècle pour peser les denrées agricoles, principalement en Russie, en Belarus et en Ukraine, sont utilisation en Europe remonte au début du 16ème siècle.
Ceci explique que l'on retrouve aujourd'hui des kettlebells dont le poids est principalement exprimées en multiples et en fractions de 16kg (4,8,12,16,20,24,32kg).
La taille du kettlebell varie quand à elle selon le poids, excepté pour les Kettlebell de compétition qui ont le même volume quel que soit le poids mais ils sont différenciées grâce à un code couleur: Jaune 16kg, violet 20kg, vert 24kg, orange 28kg, et rouge 32kg.
Rapidement cet outil à servi à démontrer aux "hommes fort" leurs qualités physiques, notamment sur des mouvements basiques tel que "l'arraché" et "l'épaulé jeté", les mouvements se diversifiant au fur et à mesure que cette discipline se développait, ainsi au début du 20ème siècle les compétitions de kettlebells comprenaient une dizaine de mouvements différents.
Cet accessoires d'entrainement était autrefois très utilisés; partie intégrante de l'entraînement des militaires de l'armée rouge dans l'entre deux guerres ou accessoires d'entrainement des Pahlevans dans les Zurkhaneh (littéralement : "maison de la force", le Zurkhaneh désigne le gymnase traditionnel iranien), il est ensuite progressivement tombé en désuétude, sa pratique devenant confidentiel.
On redécouvre aujourd'hui les avantages de cet accessoires, sont utilisation étant promus par de nombreux sportifs, notamment parmi les pratiquants du MMA (Mixed Martial Art), au premier rang desquels figure le Russe Fedor Emelianenko, mais aussi par des préparateurs physiques innovants.
Compétition:
Appelé "Girevoy Sport", les kettlebells se pratique aussi en compétitions, celles-ci comprennent traditionnellement 2 types d’épreuves comportant 3 mouvements: la première épreuve comprend du jeté (Jerk) exécuté avec 2 kettlebells suivit (après un temps de repos dépendant du nombre de participants) de l’arraché (Snatch) avec une seule kettlebell, le but étant de réaliser un maximum de répétitions en 10min, un seul changement de main est autorisé sur la durée impartie, la deuxième épreuve consiste à effectué un maximum d'épaulé jeté avec 2 kettlebells, sans jamais reposer les girya au sol les compétiteurs doivent exécuter autant de répétitions possibles.
Avantages:
Contrairement aux haltères traditionnels, les kettlebells ont un centre de gravité situé au-delà de la main, cela permet des mouvement de balancier (swing) qui ne sont pas réalisable avec une haltère.
Ces mouvements de balancier permettent de solliciter des groupes musculaires souvent délaissés en musculation traditionnelle (chaine postérieur et muscles profonds du tronc), de plus ils obliges le ou la pratiquante à faire travailler l'ensemble de sa musculature en synergie et non en isolation comme c'est souvent le cas en musculation, on apprend ainsi au corps comment absorber la force et la réorienter, enfin la vitesse et l'amplitude des mouvements implique un effort tres important de gainage.
Le nombre important de muscles mis en action permet un travail cardiovasculaire intéressant mais aussi un travail de coordination et d'équilibre, de plus la plupart des gestes accomplis étant effectués de manière unilatérale et dynamique, les asymétries et les décalages posturaux ou musculaires sont beaucoup plus faciles à détecter et donc à corriger.
Inconvénients:
Les mouvements réalisés avec kettlebell sont en apparence assez simple mais ils sont en réalité extrêmement techniques, comme en haltérophilie ce sont le dos et les jambes qui constituent les principaux leviers permettant à la force de s'exprimer, l'apprentissage du placement du dos et de la colonne vertébrale, ainsi que des jambes est donc un préalable indispensable à la bonne exécution des mouvements.
Notons aussi que l'on assiste à un effet de mode et que l'apparition (ou la réapparition) de méthodes d'entrainements "non conventionnelles" donne lieu à l'emploi abusif de multiple superlatifs, chaque promoteur de "sa" méthode qualifiant celle-ci de "meilleure".
Rappelons qu'il n'y a pas de "meilleures" méthodes, ni de meilleur "accessoires", chacun et chacune d'entre elles présentent des avantages et des inconvénients et c'est le plus souvent par un dosage et une utilisation raisonnée de chacun et chacune d'entre elles que le pratiquant pourra atteindre ces objectifs, la diversité étant en soi un outil permettant d'entretenir sa motivation et son enthousiasme à l'entrainement.
Philippe Marbot.Le 16 août 2010.